LA SYMBOLIQUE DES ANIMAUX SELON LES ANCIENS EGYPTIENS

 

 

Les insectes

Le scarabée, Kheper, est la fin de la dernière heure de la nuit, l'apparition de l'aube. Le scarabée pousse devant lui une boule d'excréments dans laquelle naissent ses larves. De cette image de l'être qui s'engendre et semble le fruit de la génération spontanée, naquit le dieu Khépri, scarabée céleste qui pousse entre ses pattes l'astre solaire qui donne la vie. Khépri fut rapidement assimilé au dieu à son lever, astre en devenir. C'est le symbole du démiurge solaire renaissant chaque matin de ses propres oeuvres. Le scarabée de coeur est une amulette à placer sur la momie et assimilé au coeur du mort. Il faut qu'il soit en "Néphrite" (une qualité de jade) et on gravait dessus une formule du Livre des morts. En tant qu'animal sacré, il a eu l'honneur de la momification. A la 10ème heure de la traversée du monde de la nuit le scarabée fait son apparition: Rê devient alors Khépri.

Dans la Tombe de Toutmosis III (KV34)  :  9 babouins précédés de 12 serpents accueillent le soleil représenté comme un scarabée sur une barque.

La sauterelle est également un animal protecteur, qui évoque le combat pour le bien. Elle fait partie des animaux bénéfiques représentés dans les marécages, et vivant hors de l'eau, en hauteur. Parfois elle orne les pots à cosmétiques, défendant ainsi les femmes contre les agressions du temps. La sauterelle est figurée se balançant sur la courbe d'une tige végétale: elle apparaît sur le décor de certains plafonds peints dans les chapelles funéraires. Elle est représentée sur les objets de toilette dans le mobilier des caveaux. Les textes nous la décrivent comme une évocation de la valeur, de la fougue, de l'impétuosité des soldats de Pharaon exterminant l'ennemi et sauvant l'honneur des armées. Sur la dague de la Reine Iah-Hotep ( Musée du Caire) l'armée de Pharaon est représentée par des sauterelles. Les 4 grosses sauterelles représentent 4 corps d'armée organisés par le libérateur pour chasser les envahisseurs du pays au début de la XVIIIème dynastie  (**p. 410-412)

L'abeille apparaît dans l'un des 5 noms la titulature du roi: le Nysout-Bity;
Nysout (le jonc) représente le sud. Bity (l'abeille), le nord. Ce nom, écrit dans un cartouche sert à définir pharaon comme roi des deux pays. Ce titre signifie "celui qui appartient au jonc et à l"abeille".

 L'abeille serait associée au culte de la déesse Neith guerrière "la terrifiante" dont le temple principal, situé à Saïs, était appelé "le château de l'abeille".

quelques liens : "abeilles et Egypte ancienne".

http://www.recif.be/bee/viewtopic.php?f=9&t=123

http://anne-marie.ruch.over-blog.com/article-egypte-ancienne-les-abeilles--37665784.html

http://www.carevox.fr/sante-naturelle-57/article/l-apitherapie-l-egypte-ancienne
http://www.egyptos.net/egyptos/dieux/la-symbolique-des-animaux-en-egypte-antique.php

http://www.catoire-fantasque.be/Ruches/histoire-apiculture.html

http://www.encyclopedie-universelle.com/abeille1/abeille-histoire-hommes-civilisations2.html#ancre242411
http://vegetalementvotre.over-blog.com/article-6411250-6.html

http://www.honighaeuschen.de/uploads/media/Honigh%C3%A4uschen-Archiv4350.pdf

Cahiers Caribéens d'Egyptologie no 6 février/mars 2004  - A propos de l’Abeille égyptienne et des Textes des Sarcophages  - Oscar PFOUMA http://www.culturediff.org/mediasources/articles/egyptologie/CCdE6-Pfouma.pdf 

la tombe de Pabasa (TT279) : http://eoluk.co.uk/theban-tombs/tt279-pabasa.htm
 

A cette époque, le miel remplace le sucre et celui qui détient le monopole du miel s'assure en même temps l'autorité économique et politique sur le Delta.(**p.28)


La
mouche est également révérée en Egypte ancienne : "les mouches d'or" étaient une récompense que le Pharaon remettait aux soldats qui s'étaient montés vaillants et courageux y sur le champ de bataille . On a trouvé à Thèbes, dans la tombe de la Reine Ahhotep - XVIIIème dynastie - des décorations sous forme de mouches d'or.

Elle a toutefois un coté néfaste : elle transmet les maladies.

Les amulettes en forme de mouche avaient pour objet de protéger contre les maux véhiculés par l'insecte en question.

Le mille-pattes : nombre important pour les Egyptiens, le mille pattes a effectivement 42 pattes... Il est associé au Dieu Sepa, divinité bienveillante qui protège contre les animaux féroces, vénérée en particulier à Héliopolis et combinée à Osiris, en tant que Dieu des morts, depuis une époque fort reculée.

La guêpe ( plus précisément la guêpe maçonne)  voir l'article de Dimitri Meeks :  De quelques « insectes » égyptiens. Entre lexique et paléographie  (pdf :  https://www.academia.edu/326140/De_quelques_insectes_%C3%A9gyptiens._Entre_lexique_et_pal%C3%A9ographie  p281-282-283)

La mante religieuse - Pendant les fouilles de Deir el Medineh, B. Bruyère aurait trouvé un petit sarcophage avec des restes de mante religieuse enveloppés dans une pièce de lin ( !! je ne sais plus ou je l'ai lu.. à confirmer ;) )

 (voir l'article de Dimitri Meeks :  De quelques « insectes » égyptiens. Entre lexique et paléographie  (pdf :  https://www.academia.edu/326140/De_quelques_insectes_%C3%A9gyptiens._Entre_lexique_et_pal%C3%A9ographie  p279-280)

je recopie aussi cette information: Dans de nombreux pays d'Afrique, la mante religieuse est le symbole de la force, du courage et de l'audace car elle s'attaque à des adversaires plus grands q'elle. Dans "le livre des morts" c'est une divinité mineure qui conduit les ames aux esprits divins.( Prete & Wolfe 1992:97). Il est également avancé que les papillons peuvent être considérés comme des guides qui assistent les défunts dans leur voyage dans l'au-delà. 

“I have made my way into the Royal Palace,
and it was the Bird-Fly (ie. the mantis) who brought me thither.
Hail to thee, who fliest up to heaven, to give light to the stars
And protect the White Crown which falleth to me.
Stable art thou, O mighty god, for even, make thou me a path
Upon which I may pursue my course”.
(Prete &Wolfe 1992:97)
Mantids were thought to have supernatural powers and are referred to as “necromancer” , one who foretells the future. This may be due to the stance of the mantid which appears to be pointing in a particular direction (Prete & Wolfe 1992:98)"

 ( voir la thèse disponible en pdf : The Symbolism And Significance Of The Butterfly In Ancient Egypt by Dawn Hayne : http://docplayer.net/22068798-The-symbolism-and-significance-of-the-butterfly-in-ancient-egypt.html  )

La libellule (dragonfly) : bien que la libellule soit représentée en Egypte ancienne, je n'ai encore rien trouvé sur son symbolisme...

L' araignée : Tout comme celui de la mante religieuse, le nom de l’araignée ne semble connu, lui aussi, que par le Rituel de l’ouverture de la bouche, dans une séquence qui précède immédiatement celle de la mante ( voir l'article de Dimitri Meeks :  De quelques « insectes » égyptiens. Entre lexique et paléographie  (pdf voir l'article de Dimitri Meeks : De quelques « insectes » égyptiens. Entre lexique et paléographie  :  https://www.academia.edu/326140/De_quelques_insectes_%C3%A9gyptiens._Entre_lexique_et_pal%C3%A9ographie  p284)  -

-  pensez aussi à la description de l'Egypte : des planches d'arachnides de l'Égypte et de la Syrie publiée par Jules-César Savigny : pdf: http://www.miseryukyu.com/MISE@University_of_the_Ryukyus/Zoantharia_literature_files/Audouin_1826_Explication%20sommaire%20des%20planches%20de%20polypes%20de%20l%20Egypte%20et%20de%20la%20Syrie.pdf

le papillon : les papillons sont présents en Egypte ancienne; dans le mastaba de Merefnebef, à Saqqara, dans la Tumbe de Nebamun, sur les murs, en orfèvrerie... J'avais lu que les papillons représentent l'âme et le chemin qui mène l'inconscient vers le lumineux..

   ( voir la thèse disponible en pdf : The Symbolism And Significance Of The Butterfly In Ancient Egypt by Dawn Hayne : http://docplayer.net/22068798-The-symbolism-and-significance-of-the-butterfly-in-ancient-egypt.html )

 

Le scorpion  : Le scorpion jaune était un insecte très redouté des anciens Egyptiens. Bien qu'il n'attaque pas, il pique celui qui le touche par inadvertance, et sa piqûre peut être mortelle; amulettes et formules magiques étaient utilisées pour se protéger contre cette dangereuse piqûre et la guérir. Dès la fin du prédynastique on trouve des représentations de scorpions et la période thinite a fourni quelques amulettes aux formes de scorpions. Divinisé, l'insecte devient le symbole de la déesse Selkis; cependant, dans les représentations hiéroglyphiques des tombes, sa queue armée du redoutable dard est supprimée, afin qu'elle ne puisse pas piquer le défunt dans le cas ou la représentation s'animerait magiquement. (voir page : Scorpion et Egypte ancienne)

 

quelques liens : "scorpions et Egypte ancienne".

 

des articles en anglais de Ancient Egypt magazine : Serpents et scorpions
 

 

      Le criquet / sauterelle est une grave menace pour les récoltes.

 (pdf voir l'article de Dimitri Meeks : De quelques « insectes » égyptiens. Entre lexique et paléographie :  https://www.academia.edu/326140/De_quelques_insectes_%C3%A9gyptiens._Entre_lexique_et_pal%C3%A9ographie  p290) 

 

 

 

La Mythologie Egyptienne - Aude Gros de Beler - Editions Molière

Dictionnaire de la Civilisation Egyptienne - Rachet Guy - Larousse

Dieux et Déesses de l'Egypte ancienne -  Dr. Edouard Lambelet - Editions Lehnert & Landrock - 1989 - Les divinités de l'Egypte ancienne et comment les reconnaître.

Eric Hornung – les dieux de l’Egypte l’un et le multiple

Article dans Sciences et Avenir - février 2004
Meskell Lynn:  Vies privées des Egyptiens - Nouvel Empire 1539-1075 -  Editions Autrement
Revue Egypte, Afrique et Orient : N°23 - Novembre 2001 - Speciale canidés
Pyramides, temples, tombeaux de l'Egypte ancienne - Lebeau Richard -  Editions Autrement - 2004

Desroches - Noblecourt Christiane : le fabuleux héritage de l'Egypte - Editions Telemaque - 2004

Desroches - Noblecourt Christiane :Lorsque la nature parlait aux Egyptiens - Ed. Philippe Rey -sept. 2003
**Philippe Germond et Jacques Livet -  Le Bestiaire égyptien - Citadelles & Mazenod - 2001
** Françoise Dunand - Roger Lichtenberg avec la collaboration d'Alain Charron : Des animaux et des Hommes : une symbiose égyptienne - Editions du Rocher 2005
Mustélidés Pharaoniques : Nicolas Manlius  - article Toutankhamon magazine 37 - février 2008 
Tableau des hiéroglyphes : insectes,
Frédéric Rouffet, « Le « Venin éconduit » ou les dangers de son expulsion (O. DeM 1046) », ENIM 2, 2009, p. 1-8. (revue sur internet)
des articles en anglais de Ancient Egypt magazine : Serpents et scorpions

 

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