LA SYMBOLIQUE DES ANIMAUX SELON LES ANCIENS EGYPTIENS

Les bovidés

La vache, sous les traits de la déesse Hathor. Les vaches sont les nourrices de Pharaon, elles représentent la fécondité (les 7 vaches grasses) le lait des nourrices (voir temple de Deir-el-Bahari). La représentation de 2 vaches sur fond de papyrus symbolise la naissance. Symbole de la mère nourricière, elle offre sa mamelle à Pharaon. Sa protection maternelle s'étend à l'autre monde, car elle accueille le défunt dans la nécropole thébaine. Elle symbolise le ciel qui chaque jour donne naissance à Rê, le petit veau à la bouche pure(**p. 150). Dans la représentation de la vache émergeant d'un fourré de papyrus, elle est signe de richesse nourricière pur le vivant et de renaissance pour le mort(**p. 150).

Le taureau est adoré sous les noms de Apis (à Memphis il incarne Ptah et Osiris), Mnévis (Héliopolis), Boukhis (A Erment il incarne Rê et Osiris).Le Taureau de Rê est lié au culte solaire... La queue du taureau - que le roi porte à la taille - est un des attribut de la royauté et signifie fertilité et pouvoir. "Taureau puissant" était d'ailleurs une épithète royale qui est dans le nom d'Horus d'Amenhotep III. Le taureau est associé à la puissance et à la fertilité.

La chasse dans le désert (lion, éléphant, taureau sauvage) symbolise la puissance du Roi, qui est capable de vaincre tous les adversaires ( Scarabée commémoratif d'Amenhotep III) (**p. 44)

Le mythe de Kamoutef (Le taureau de sa mère) évoque la croyance selon laquelle le soleil Rê naît chaque matin, sous la forme d'un veau d'or, enfanté par la vache céleste Hathor. A Louxor, Kamoutef constituait également une épithète du Dieu procréateur Amon, qu'il partageait avec Min, vénéré à Coptos.*

le taureau Apis : À l’inverse des multiples, le taureau Apis fait partie des uniques, considéré comme l’hypostase du dieu Ptah vivant sur terre, son incarnation divine. À ce titre, l’animal destiné à l’incarner était soigneusement sélectionné par un prêtre en fonction de critères spécifiques permettant de l’identifier : un pelage noir avec des taches blanches sur les côtés et un triangle sur le front. Il menait une vie paisible dans le sanctuaire de Memphis, où il délivrait des oracles. Une fois mort, il était momifié à l’instar des rois et recevait un important mobilier funéraire. Il était inhumé dans les catacombes du Sérapeum de Saqqara, où plusieurs stèles lui étaient dédiées mais également des figurines (Noëlle Timbart - Dossier de presse de l'exposition "des animaux et des pharaons - 2014/2015 Louvre-Lens )

le boeuf : l'immolation d'un boeuf était un acte rituel en l'honneur d'un Dieu et assurant le roi de la destruction des ennemis de l'Egypte. (**p.55).

Le veau : Hathor est la mère universelle qui met au monde le petit veau, qui est aussi le soleil, celui que les textes des  pyramides appellent "le petit veau à la bouche de lait". Ce petit veau est parfois figuré entre 2 arbres qui sont soit les deux tours d'un pylône, soit les deux arbres des turquoise dont parlent les textes religieux, autrement dit les cuisses de la déesse qui engendre le soleil et ré-enfante le monde. (**p.241)

L'antilope : Satis, Déesse égyptienne d’Éléphantine, gardienne des sources du Nil, est reconnaissable à ses cornes d'antilope ou de gazelle encerclant la couronne de la Haute Egypte.

L'oryx : L'oryx est une grosse antilope africaine de la famille des Bovidés. Ce gibier du désert, est un ennemi du soleil qu'il convient d'abattre rituellement ; il est engraissé occasionnellement à des fins religieuses. Le gibier du désert est un symbole des forces hostiles, comme tout ce qui se rapporte au désert. (**P. 41) A la basse époque, elle devient le symbole des ennemis de tout ordre établi et fut rituellement sacrifiée, (**150). Dans la tombe de Sethi II, dans les litanies du Soleil, les forces néfastes sont représentées par divers animaux dont le crocodile et l'antilope (**188).

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