Läckberg, Camilla « Le nid du coucou » (2024) 418 pages (Série Erica Falck tome 11)

Läckberg, Camilla « Le nid du coucou » (2024) 418 pages (Série Erica Falck tome 11)

Autrice : Jean Edith Camilla Läckberg Eriksson, née le 30 août 1974 à Fjällbacka, est une écrivaine suédoise, auteure de romans policiers. Elle est une des plus jeunes auteures à succès dans son genre : en janvier 2010, le classement de plusieurs magazines dédiés à l’édition, dont Livres-Hebdo en France et The Bookseller (en) en Grande-Bretagne, la place sixième au rang des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 2009. Les romans de Camilla Läckberg se situent près de son lieu de naissance, la petite ville côtière de Fjällbacka, en Suède

Série Erica Falck et Patrik Hedström : La Princesse des glaces – Le Prédicateur – Le Tailleur de pierre – L’Oiseau de mauvais augure – L’Enfant allemand – La Sirène – Le Gardien de phare« La faiseuse d’anges » (06.2014) , « Le Dompteur de lions » (2016) , «La sorcière» (2017), « Le nid du coucou » (2024)

Série Martin Molin : Cyanure (2011)

Série Faye (Diptyque) La vengeance d’une femme est douce et impitoyable  «La Cage dorée» – tome 1 : – Des ailes d’argent (tome 2)

Série Mina Dabiri et Vincent Walder écrite à 4 mains ( Camilla Läckberg – Henrik Fexeus) : « La boite à magie «  (tome 1) – « Le culte » (tome 2) 

Editions Actes Sud – Actes noirs – 05.06.2024 – 418 pages (titre original : Gökungen)

Résumé:
Sur sa petite île privée au large de Fjällbacka, le couple Bauer fête ses noces d’or, entouré de ses proches. Henning Bauer est l’un des plus célèbres écrivains suédois et l’académie Nobel est sur le point de consacrer son immense talent. Mais deux événements terribles viennent contrecarrer cette reconnaissance, qui peut-être ne serait pas si méritée. Un ami photographe qui prépare une rétrospective devant se clôturer par une oeuvre intitulée Culpabilité est retrouvé assassiné. 

Le lendemain, le fils Bauer et ses deux garçons sont tués dans leur sommeil. Tandis que l’enquête de Patrick Hedström et ses collègues piétine, Erica Falck se plonge dans un cold case qui l’intrigue : la mort d’un transsexuel à Stockholm dans les années 1980. Elle comprend peu à peu que le passé étend ses tentacules jusque dans le présent, et que de vieux péchés laissent de longues ombres derrière eux. 

Promesse tenue pour ce retour aux sources tant attendu de Camilla Läckberg – la magie opère toujours, la reine incontestée du polar scandinave est au sommet de son art.

Mon avis:

Je l’attendais depuis 2017! Je me réjouissais de retrouver Erica car je n’avais pas aimé son incursion dans le trash avec «La Cage dorée».

Même schéma que dans les précédents : Erica enquête et écrit un livre sur un cold case et son mari enquête sur un cas actuel. Et l’enquête d’Erica rejoint celle de Patrik.
Et bien le moins qu’on puisse dire c’est que le démarrage du roman est lent et poussif…
Il a fallu attendre le quart du livre (où je me suis carrément ennuyée)  pour que cela démarre.  Je me fichais totalement qu’elle aie mal à la tête avec une gueule de bois, qu’elle me dise 3 fois qu’elle a la tête à l’envers, qu’elle m’explique qu’elle va prendre du paracétamol, puis qu’elle l’a pris et ensuite qu’elle a rangé la boite dans l’armoire à coté d’une autre boite.. Fallait pas boire ma grande! 

Je n’étais pas loin d’arrêter cette lecture ! Mais comme j’avais lu de bonnes critiques et que je déteste abandonner une lecture je suis allée au bout !
Certes les deux cas traités sont intrigants : des meurtres dans la petite ville de Fjällbacka ( pour Patrik) et un lien éventuel avec un double meurtre – un transexuel et sa fillette de 6 ans –  à Stockholm dans les années 1980 pour Erika. Le cadre : une bande d’intellectuels – riches  et influents – qui ont formé une société culturelle.
Je suis allée au bout mais à reculons ; trop de remplissage à mon goût … 
Mais je reconnais que cela devient intéressant à partir du dernier tiers. Et là c’est vraiment une bonne enquête, et un super finish  mais il a fallu attendre trop longtemps le déclic…  La part consacrée à l’enquête est portion congrue dans le roman : Erica a passé le cap des couches-culottes mais toute la partie famille est trop présente; quand en plus il y a la vie privée de tous les intervenants de la brigade de police et que ça prend presque plus de place que l’intrigue, cela commence à faire beaucoup…
En prime le coté trash de sa série féministe a réapparu et je n’aime pas cette touche de vulgarité pour faire « moderne ».
Donc : clairement à classer du coté des déceptions … même si la fin valait la peine.
 

Extraits:

Mais ce soir, la vie était douce, et valait chaque ride de tristesse, chaque douleur de dos. 

Comme disait Thomas Mann, “les livres sont les veines de l’âme” 

Erica scruta la photo intensément. Elle retrouvait toute son envie d’écrire. Voici une histoire à découvrir. Tous ses livres avaient démarré ainsi. Avec un destin humain et le désir de comprendre ce qui était arrivé et de le raconter jusqu’au bout.

— L’expression culturelle ? dit Patrik.
— La littérature, la photo, l’art, la musique, tout ce qui fait la différence entre l’homme et le singe

 — La littérature est la vie et la mort. L’humain naît et meurt. Nous vivons. Nous mourons. Mais la littérature que nous créons, elle reste.

Mes blessures à moi sont internes, répondit Lola qui eut soudain l’impression que le soleil ne la chauffait plus. Des gelures. Personne ne m’a jamais frappée physiquement. Seulement avec des mots. J’ai grandi dans une froideur que tu n’imagines pas. 

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