LA SYMBOLIQUE DES VEGETAUX SELON LES ANCIENS EGYPTIENS
ça pousse ... petit à petit...
La laitue : l'activité sexuelle du Dieu Min est suggérée par 'offrande de laitues : probablement à cause du suc visqueux qui en sort lorsqu'on les coupe ...*
Le liseron : feuilles et fleurs de liseron évoquent la sexualité
Le lys : On le retrouve dans ce qui est connu sous le nom de "Sema-Taouy". Tout comme le Papyrus, le Lys croit dans les eaux primordiales, à la différence du Lotus qui est au dessus du niveau des eaux
Le lotus : évocation de la sexualité et de la sensualité; ces fleurs jouent un rôle dans la transformation du défunt immédiatement avant sa renaissance.* Il symbolise la vie, tant pour les vivants que pour les morts. Les frises de lotus sont symbole de renaissance, de régénération du défunt.
le lotus bleu : il s'ouvre aux rayons du soleil, puis se ferme et s'enfonce dans l'eau, avant de réapparaître le lendemain. Le lotus blanc, en revanche, s'épanouit la nuit. Tous deux sont des symboles tangibles de la résurrection et de la renaissance et sont liés à la naissance du dieu solaire Râ*.
La mandragore : était connue pour ses vertus soporifiques et analgésiques et était peut-être utilisée lors des fêtes*.
Les oignons : La Fête de Bastet se célébrait à Bubastis le 4ème mois de l'hiver: le 4ème jour était le jour de "mâcher des oignons"( Pain, bière et toutes bonnes choses, Madeleine Peters-Desteract, P. 280). le 5 février. (Pour en savoir davantage sur les oignons : Sokar et les oignons : pour lire l'article complet)
Le papyrus : Le papyrus est un végétal lié à la naissance du monde. Il est de couleur verte, symbole de la vie éternellement renouvelée. On le retrouve dans ce qui est connu sous le nom de "Sema-Taouy". Le papyrus a toujours fourni aux égyptiens la matière première nécessaire à ses activités.
Le potamot : Plante aquatique qui a des grandes feuilles planes, lisses et coriaces qui flottent à la surface de l'eau; les tiges sont rougeâtre et les fleurs disposées en épis; il fournit un refuge apprécié aux grenouilles et libellules.
Le
térébinthe : arbre d'origine
méditerranéenne, sorte de pistachier. "Fraîche ou séchée, la résine de
térébinthe est employée pour soigner une interminable série de maux, dont de
cruels problèmes anaux, se débarrasser de parasites, soigner la voix
rauque, les morsures de serpent ( en particulier le cobra à col noir)
(tiré de : T. Bardinet : ples papyrus médicaux de l'Egypte pharaonique")
La Flore :
La documentation à disposition pour identifier les
plantes de l’époque est limitée.
Les grands arbres sont rares et dès le début de l’histoire pharaonique, il
faudra importer du bois du Liban ou de Nubie. L’ébène restera une des
importations majeures de la Nubie vers l’Egypte jusqu’à l’époque romaine.
Toutefois, durant le subpluvial néolithique (5100 – 2200 avant J.C.) des arbres
croissaient le long du Nil. L’acacia, le sycomore, le tamaris, le palmier, le
jujubier, le perséa et le saule ont été utilisés dès la fin du Paléolithique.
L' Acacia
: construction de bateaux et charpenterie
Le Jujubier
: chevilles d’assemblage ( son fruit sert pour les offrandes)
LePalmier dattier
: bois de charpente : poutres de plafonds
II et III Dynasties) ; la fibre sert à fabriquer des cordes, les palmes et
nervures servent à faire des nattes, paniers, sandales, abris provisoires (dès
le Moyen Empire, les dattes sont ajoutées à la bière pur l’adoucir et on fait du
vin de dattes). Symbole de la durée.
Le Palmier doum
: son fruit sert souvent d’offrande alimentaire
Le Palmier Argun
: son fruit sert souvent d’offrande alimentaire
Le Perséa
: dès le Nouvel Empire, il a un rôle religieux important comme arbre sacré de la
Déesse Séchat et du Dieu
Thot
Le Saule
: très ancien – sert pour des manches d’outils déjà au prédynastique. Egalement
symbole de régénération.
Le Sycomore
( sorte de figuier attesté en Egypte dès le Néolithique, aux fruits comestibles,
au bois très léger et incorruptible. Depuis le XVIe siècle, on utilise aussi ce
nom pour désigner l'érable faux platane, sans que l'on sache pourquoi.) : Arbre
de la Déesse Hathor, arbre sacré d'Héliopolis. Lié aux idées de régénération
post-mortem
Le Tamaris
: également apparu dès le Néolithique. Son bois sert à fabriquer des bâtons de
jet et des cannes ; sert à préparer le charbon de bois dès l’époque thinite. Le Tamaris
est l'arbre sacré du XVIIIème nome de Haute Egypte, nome du Faucon
En plus de ces espèces
principales, d’autres arbustes : le
balanite
( fabrication des parfums), le
caroubier,
le figuier,
le moringa
( huile extraite de ses noix), le
térébinthe ( utilisé comme encens)
Résumé du livre
L'Egypte et la vallée du Nil - Tome 1 - J. Vercoutter
|
*Pyramides, temples, tombeaux de l'Egypte ancienne - Lebeau Richard - Editions Autrement - 2004* |
Dictionnaire de la Civilisation Egyptienne - Rachet Guy - Larousse |
|
Jean Vercoutter :L'Egypte et la vallée du Nil - Tome I - Editions P.U.F. - Nouvelle Clio - 1992 |
|
*Meskell Lynn: Vies privées des Egyptiens - Nouvel Empire 1539-1075 - Editions Autrement * | |
*Desroches - Noblecourt Christiane : Lorsque la nature parlait aux Egyptiens - Editions Philippe Rey - 2003* |
|
**Philippe Germond et Jacques Livet - Le Bestiaire égyptien - Citadelles & Mazenod - 2001 | |
Pain, bière et toutes bonnes choses, Madeleine Peters-Desteract, Ed. du Rocher , 2005 | |
Le livre des morts des anciens égyptiens - Paul Barguet - Editions du Cerf | |
Article sur le port de la "Branche festive" en Egypte ancienne sur le Web - Osirisnet |
(© selkis/cat)